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L'HISTORIQUE

15 février 2005

La Lista à la FIAC 2000 En octobre 2000, Eduardo

La Lista à la FIAC 2000

               En octobre 2000, Eduardo Munerez, du discours des deux co-auteurs de la Lista, prend en otage la FIAC 2000 - son nom et son logo. Il intervient à la FIAC même et distribue sous enveloppe, en partenariat avec la FIAC, le concept n°2001.

               Hors du cadre d'exposition, Eduardo Munerez dénonce pubiquement le partenariat forcé avec la FIAC.

pel piacer di porle sul La Lista n° 2001

La fiac 2000 est contrainte, par la présente, de vous informer qu'à l'occasion de son édition originale, placée sous le signe de la création, la Lista 2001 a réalisé une série de concepts, exceptionnelle, sur chacune des oeuvres exposées dans sa foire. Il vous est d'ores et déjà possible de la voir en écrivant à la_lista@hotmail.com.

1. chaque proposition d'oeuvre renvoie à un concept / 2. chaque concept correspond à un numéro de la Lista /  3. la Lista est l'addition des concepts un-à-un, elle suppose sa propre infinitude / 4. chaque numéro de la Lista appartient au catalogue / 5. Le catalogue est la totalité des numéros pris comme Un, il suppose un ensemble fini de concepts

 

Côté FIAC

Le samedi 28 octobre, à 10 heures du matin, Eduardo Munerez distribue le n°2001 à tous les galeristes, ce dernier informant d'une série exceptionnelle réalisée par la Lista, série à leur disposition à condition d'écrire à l'adresse e-mail figurant sur la lettre.

Côté HORS-FIAC

Ce même jour, non loin du lieu d'exposition de la FIAC, sous forme d'affichage sauvage, Eduardo Munerez fait dénoncer la Lista pour son partenariat forcé avec la FIAC, le même partenariat qui légitime la distribution du concept n°2001. Eduardo Munerez va plus loin. Il distribue également au Commissariat d'exposition l'affiche de dénonciation de la Lista de manière à réunir les deux côtés. Dans les semaines qui suivent, des galeristes écrivent à la Lista pour vainement obtenir l'exceptionnelle série dont ils sont les objets...

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15 février 2005

La Lista à la Biennale d'Art contemporain de Lyon

La Lista à la Biennale d'Art contemporain de Lyon

 

          En août 2000, le discours de la Lista décide Eduardo Munerez d'envoyer, comme oeuvre, une bombe au lieu d'exposition de la Biennale de Lyon consacrée en cette année au thème de l'exotisme, et ce, d'une intervention sous forme de deux courriers successifs. Le 1er août, le premier courrier (posté à Paris) à l'adresse de la Direction de la Biennale comprend deux documents : le concept n°1054 ainsi qu'une lettre qui l'accompagne. Le concept n°1054 énonce la proposition d'oeuvre d'art réalisable suivante :

pel piacer di porle sul La Lista n°1054

Poser une bombe à la Biennale d'Art contemporain de Lyon le jeudi 24 août 2000 à 16 heures précises.

1. chaque proposition d'oeuvre renvoie à un concept / 2. chaque concept correspond à un numéro de la Lista /  3. la Lista est l'addition des concepts un-à-un, elle suppose sa propre infinitude / 4. chaque numéro de la Lista appartient au catalogue / 5. Le catalogue est la totalité des numéros pris comme Un, il suppose un ensemble fini de concepts

 

La lettre d'accompagnement précise dans sa radicalité le caractère de limite que propose le concept n°1054. Ne sachant pas à quoi s'en tenir lors du premier courrier, c'est-à-dire savoir - si oui ou non - la bombe explosera, le premier courrier oblige à un second. Le 10 août, le second courrier (posté à St Etienne) répond de l'oeuvre en informant que si réponse il y a, celle-ci se trouve dans la logique de l'oeuvre, obligeant donc à la lecture des numéros -1, 0 et 1. Suite à ces courriers, la Direction de la Biennale en le nom de Yannick Bourguignon répond et invite Eduardo Munerez à présenter "l'objet de ses tractations" ce même jeudi 24 août...

13 février 2005

La Lista au Museu de Arte Contemporânea de Porto

La Lista au Museu de Arte Contemporânea de Porto

13 octobre 2001

               Eduardo Munerez, cherchant à contacter le Directeur et Conservateur général du Musée d'Art contemporain de Serralves à Porto, décide de lui envoyer deux des concepts de la série qu'il souhaite lui soumettre. Pour cela, il jette depuis les côtes bretonnes une bouteille de porto à la mer, laquelle comprend deux concepts (n°2246 et °2247) - l'un en guise d'étiquette, l'autre collé à l'intérieur (de manière à ne pas pouvoir l'extraire). Au dos de la bouteille sont inscrits le nom et l'adresse du destinataire.

pel piacer di porle sul La Lista n° 2246

Casser la présente bouteille pour accéder au numéro suivant.

1. chaque proposition d'oeuvre renvoie à un concept / 2. chaque concept correspond à un numéro de la Lista /  3. la Lista est l'addition des concepts un-à-un, elle suppose sa propre infinitude / 4. chaque numéro de la Lista appartient au catalogue / 5. Le catalogue est la totalité des numéros pris comme Un, il suppose un ensemble fini de concepts

 

pel piacer di porle sul La Lista n° 2247

Exposer la présente bouteille intacte

 1. chaque proposition d'oeuvre renvoie à un concept / 2. chaque concept correspond à un numéro de la Lista /  3. la Lista est l'addition des concepts un-à-un, elle suppose sa propre infinitude / 4. chaque numéro de la Lista appartient au catalogue / 5. Le catalogue est la totalité des numéros pris comme Un, il suppose un ensemble fini de concepts

 

Ces deux concepts - répondant au in&out de Laurence Wiener - ainsi que leur support d'exposition (la bouteille) constituent  l'oeuvre qu'Eduardo Munerez propose au Directeur et Conservateur du musée. Mais pour se faire, il est obligé d'envoyer par poste une copie de la bouteille à Jao Fernandes, réalisant que l'original n'arriverait sans doute jamais à bon port.

13 février 2005

La Lista au Musée d'Art Moderne (M.A.M.) de la

La Lista au Musée d'Art Moderne (M.A.M.) de la Ville de Paris

 

vue panoramique du musée coté Seine

              

Là où les deux co-auteurs de la Lista sont en pour-parler avec le M.A.M. de Paris (Suzanne Pagé - Conservateur et Directeur général), Eduardo Munerez décide d'interférer pour faire acte. Pour cela, en se référant au n°2150 de la Lista, il réalise le concept du Phone-Art (voir Phone-Art). Le nuit du 29 mars 2001; Eduardo Munerez appelle l'ensemble des conservateurs et du personnel d'administration du M.A.M. et laisse sur chaque répondeur le même message suivant : "Allo (prénom de la personne concernée), au fait, il faut que tu voies Suzanne à propos de la Lista. Rappelle-moi !" Seules trois personnes ne reçoivent pas ce message. Les deux conservateurs auxquels les co-auteurs ont à faire entendent sur leur répondeur l'entière lecture du n°2150, numéro à l'origine de l'intervention. Suzanne Pagé, quant à elle, reçoit deux jours plus tard et par courrier le concept 2150 :

pel piacer di porle sul La Lista n° 2246

Réaliser une oeuvre répondant au principe du Phone-Art et ayant pour objet d'exposition la Lista.

1. chaque proposition d'oeuvre renvoie à un concept / 2. chaque concept correspond à un numéro de la Lista /  3. la Lista est l'addition des concepts un-à-un, elle suppose sa propre infinitude / 4. chaque numéro de la Lista appartient au catalogue / 5. Le catalogue est la totalité des numéros pris comme Un, il suppose un ensemble fini de concepts

 

Trois semaines plus tard, l'accueil du M.A.M. qui n'a pas le numéro de téléphone des co-auteurs appelle l'un d'eux et demande : "Allo.... c'est bien le numéro de Laurence ? - Qui demandez-vous ?" La personne raccroche.

Trois semaines plus tard - même délai - Eduardo Munerez poursuit et réitère dans le courant du Phone-Art en laissant le message suivant : "Allo, au fait, tu sais ceux qui nous avaient appelé à propos de la Lista, ils vont recommencer... il faut cette fois-ci prévenir Laurence avant que Suzanne ne s'en charge. Rappelle-moi !"

L'élaboration du Phone-Art a conduit ensuite à réaliser le Grand Jeu du M.A.M. avec sur les répondeurs de nombreux messages de plus en plus théâtralisés et avec de plus en plus d'effets sonores relevant justement de toutes les exploitations possibles du support répondeur, du support voix, du support de l'absence des représentants institutionnels transformés en public.

12 février 2005

PHONE-ART 1. Qu'est-ce que le Phone-art ? Le

PHONE-ART

 

 

1. Qu'est-ce que le Phone-art ?

Le phone-art (parfois écrit phonart) est l'un des multiples courants artistiques de la Lista qui a pour objet principal la voix. Si n'importe quel entretien téléphonique avec un des représentants de la Lista relève normalement du phone-art, le phone-art a le plus souvent pour support privilégié les répondeurs téléphoniques des institutions sociales avec lesquelles la Lista est en pour-parler. Citons à titre d'exemples les interventions suivantes :

  1. phone-art du grand concours la Lista pour le personnel administratif du Musée d'Art Moderne de la ville de Paris

 

 

2. Extraits du manifeste sur le Phone-Art

par Eduardo Munerez

 

(...) Rappelons pour aller très vite que si l'on considère le trajet social de l'objet d'art, il faut considérer au moins deux cadres ; le premier, celui de sa création, l'émanation de l'objet, le second celui de sa reconnaissance sociale et avec elle la reconnaissance de l'artiste comme tel. C'est ce second cadre, en tant qu'institution (musée, galerie, salle de concert...), qui nomme l'objet comme oeuvre, l'expose à un public et, ce faisant, devient une sorte d'intermédiaire obligé entre l'artiste et le public. (...)

(...) Le courant du Phone-Art, créé et apparu en juin 2000 par la Lista est inspiré du courant du mail-art. La spécificité du Phone-Art est d'abolir la distinction de ces deux cadres en faisant paraître l'objet vocal au lieu même de son exposition (répondeur téléphonique) ; cet objet a pour adresse l'institution que l'artiste sollicite afin d'y être exposé. (...)

(...) Par la singularité donc d'un seul et unique lieu où se confondent lieu de parution et lieu d'exposition, le Phone-Art perturbe à ce point les cadres qu'au bout du compte, on peut dire que l'institution disparaît comme institution, le public, quant à lui, disparaît littéralement ; comme si le public, par son absence dans ce cadre, avait déchargé, vidé l'institution de son statut, pour la mettre à sa place... (...)

(...) L'objet social du Phone-Art, en s'infiltrant dans l'institution, oblige et assigne ses représentants à devenir public, force dans le temps de son écoute à les interroger sur leur statut. De ce fait, il est alors difficile de savoir quelle qualité endosse alors l'objet vocal en dépôt sur les répondeurs de l'institution : message ou oeuvre d'art ? et s'ils engagent une réponse à cet objet, s'inclut-elle dans un cadre professionnel - de l'institution à l'oeuvre - ou bien dans le cadre même de l'oeuvre en jeu - de la place de public dans l'institution à l'oeuvre ? (...)

(...) La question se résout dès lors que la Lista décide par exemple d'exposer l'installation relative au Phone-Art. Alors, ceux que le public suppose derrière les répondeurs sont bel et bien les représentants de l'institution et non le public d'un objet devenu alors et dans ce cas sans adresse. Toutefois, rassurons-nous... dans cette installation, la Lista ne manquerait pas de perturber plus encore la lecture des différents cadres et statuts de manière à faire se rencontrer les deux publics et d'amener progressivement à inverser les cadres tant et si bien qu'à la fin le public serait amené à s'interroger à la place de l'institution. Plus intéressant encore dans le croisement des deux cadres jusqu'à leur inversion, serait qu'apparaisse dans le Phone-Art, de la part de l'institution, l'objet d'une réponse créant ainsi un début d'échange... (...)

(...) Réponse ou non à cet objet, il naît de toute façon un lien entre l'oeuvre et l'institution, du moins c'est ce que suppose n'importe quel public parce qu'à cet endroit il y a intérêt, celui de prendre la place de l'artiste afin d'éprouver le rapport en jeu avec les représentants supposés de cette institution ; de ce lien créé, la Lista force encore l'intérêt de ce courant d'art en en faisant la teneur du contenu de l'objet vocal. C'est de ce lien que l'objet vocal traite, de la problématique du rapport qu'il instaure en même temps qu'il le crée. Et en créant le rapport dont il parle, il vient encore perturber les statuts jusqu'à par exemple déguiser la voix de l'artiste dans la voix d'un des représentants institutionnels en s'adressant justement à un représentant institutionnel. A l'écoute du message, la question "qui parle ?" s'impose... (...)

(...) Le répondeur, en tant que simple outil de travail, est également interrogé dans sa fonction d'objet ; il n'est plus un simple répondeur, il n'est pas un ready-made, mais il est le support par lequel s'expose l'objet vocal. Le répondeur contenant l'objet vocal "extérieur" appartient-il encore au cadre de l'institution ? L'objet vocal du Phone-Art a-t-il forcé les portes de l'institution sur les répondeurs ou bien a-t-il réalisé, créé à l'intérieur de l'institution, un hors-cadre ?

Paris, 25 septembre 2001

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